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French Teacher:

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Assignment Commentary:

Maria

Gilles Creusat

2002

We were given a story and were told to continue it while respecting certain criteria.

French Essay

(...) Et les années passèrent ainsi, heure après heure et jour après jour, tous à l'image de la précèdente. Julien avait viellit; sa barbe une fois blonde et lumineuse avait devenue blanche comme la neige; seuls ses yeux énergiques et curieux avaient préservés leurs feu. Il attendait encore, il attendait pour cette voix; cette voix tendre et timide qui lui apporterait son dernier bonheur.

Un calme après-midi d'hiver, Julien reprit sa vieille habitude, et il arrêta de crier des promotions de ses billets pour regarder les passants.

Il se mit à chantonner tout bas pour ne point s'ennuyer. C'était une chanson qu'il avait appris quand il était enfant; la seule qu'il connaissait. En même temps, il regardait la foule passer, car, a vrai dire, c'était ça son but pour commencer. Les passants aujourd'hui (comme tous les autres jours d'ailleurs) semblaient fatigués et ils étaient tous habillés en couleurs sombres et ternes; à l'exception d'une petite fille. Elle portait un petit beret rouge qui la séparait de la foule. Elle marchait dans la direction de Julien mais ne emblait pas le remarquer. C'était comme si une force mystérieuse et inexplicable la conduisait. Elle passa devant Julien, et allait continuer son chemin lorsqu'elle entendit la chanson.

Elle s'arreta tout d'un coup et, comme si elle était complètement perdue, elle lui demanda:

-Monsieur, pourquoi chantez-vous comme ça?

-Parce-que je suis content, dit-il.

-Cela n'est pas possible, rétorqua t-elle, vous êtes tout seul icei...et il fait froid...

-Ce n'est pas vrai, interrompît Julien, tu vois tous ces personnes là qui passent? Eh bien, ils sont ma famille; mes amis, avec eux je ne suis jamais seul.

-Mais comment-ça, ils ne semblent pas vous connaître, ils ne vous parlent même pas!

-Mais bien sûr qu'ils me parlent; ils me parlent à travers leurs âme; je les comprends et ils me comprennent; on communique avec nos yeux.

-Oh, c'est tellement beau,...c'est de la magie?

-Pas exactement, répondit Julien en riant, mais presque.

Les deux se regardèrent pendant un long moment qui fut interrompu par une voix nerveuse qui criait a travers la foule:

-Jeanne! Jeanne! Tu m'entends? Où es-tu ma petite? Réponds-moi! Jeanne, Jeanne...

La femme n'a pas pu terminer sa phrase car elle fut aussitôt rejointe par une petite fille qui portait un beret tout rouge et qui criait avec toute sa force "Maman, Maman!"

Julien regardait passiement cette image, et un faible sourire se dénonça sur son visage...